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La déconnexion volontaire aux TIC
La déconnexion volontaire aux TIC
23/10/12
Google n’était peut-être pas démesurément optimiste en déclarant il y a un an et demi que le nombre de connectés à l’Internet mobile passerait de 600 millions à plus de 2 milliards d’ici 2015, principalement grâce à l’explosion du marché du smartphone en Chine. Entre 2011 et 2012, sur les neuf premiers mois de l’année, le marché du smartphone dans ce pays a connu une augmentation de 183% pour 172 millions d’unités vendues. L’article nous apprend aussi que plus d’un téléphone portable vendu sur deux est un smartphone (51%). Au-delà de ces chiffres, l’addiction au smartphone soulève de nombreux débats en Chine où la population, qui découvre « à peine » les avantages du smartphone sur leurs relations sociales, ont encore moins de recul que nous sur ses potentiels inconvénients. L’anecdote d’un vieil homme devenu fou pendant un repas parce que ses enfants gardaient les yeux rivés sur leurs smartphones a donc surpris les internautes, surtout en l’appuyant avec une enquête française de la Sofres qui démontre que pour 1000 foyers avec un enfant âgé de 10 à 15 ans, le risque de querelle familiale augmentait de 69% si celui-ci possédait déjà un smartphone.
22/10/12
« Nothing’s Private Anymore »
C’est le constat effectué par un journaliste américain du New York Times alors qu’il organisait une fête chez lui. Pendant le dîner, un contact qu’il n’avait pas invité nlui a fait remarquer ironiquement qu’il prenait du bon temps.. Comment ce dernier avait-il été averti ? Par le biais des personnes présentes qui prenaient des photographies de la soirée et les transféraient en temps réel sur Facebook. Mais ce n’est pas tout, puisque le journaliste a avoué ensuite qu’il n’avait tout simplement pas de compte Facebook. Difficile pour lui de croire qu’il était connecté à un réseau social contre son gré alors qu’il n’y était même pas inscrit. Cela repousse encore les limites liées aux craintes de certains individus d’être traqués, espionnés de façon permanente sous prétexte qu’ils sont inscrits à divers réseaux sociaux : « You don’t have to be (on Facebook), since other people can announce your location, and share pictures and videos of you, conveniently tagged with your name for anyone to find quickly. »
Dès lors, qu’est-ce qui peut encore être considéré comme privé aujourd’hui ? Le journaliste entame une réflexion sur cette question dans la suite de l’article. Les commentaires sont intéressants également.
http://bits.blogs.nytimes.com/2012/10/14/seeking-privacy-in-a-networked-age/
22/10/12
Une journaliste d’un site spécialisé dans la téléphonie mobile a décidé de prendre un peu de recul sur sa fonction et a analysé son comportement quotidien avec son smartphone en poche. Anna Scantlin nous explique ainsi dans un premier temps que, pour elle, les notifications (appels, messages, mails, etc.) reçues sur son smartphone passent avant une conversation en face-à-face, elle répond ainsi à tous les appels reçus même si ceux-ci ne sont pas urgents : « un sens des priorités qui aurait été jugé incompréhensible par mes grands-parents« . Mais cela va plus loin puisqu’elle son smartphone prend également le pas sur d’autres outils du quotidien : « j’ai une montre, mais quand on me demande quelle heure il est, je sors mon smartphone. [...] Même en ayant un ordinateur en face de moi, il se peut que j’utilise mon smartphone si j’ai besoin de regarder quelque chose sur Internet. » Il n’y a qu’en voiture que la journaliste admet éteindre complètement son smartphone : une déconnexion volontaire qu’elle juge logique car elle a « besoin d’être concentrée à 100% ce qui ne serait pas possible en entendant [son] téléphone sonner régulièrement« .
Un témoignage intéressant d’autant plus que beaucoup d’individus tout aussi connectés qu’elle (voire moins) utilisent aussi leur smartphone en voiture, en bluetooth pour les plus discrets, quitte à être distraits en conduisant et/ou à être verbalisés. Pour cette raison, Anna Scantlin pense qu’elle est finalement « connectée », mais « pas tant que cela ». Cela nous amène finalement à une question très simple : le simple fait de pouvoir couper volontairement son smartphone dans certaines conditions suffit-il à se rassurer sur son addiction à celui-ci, même en l’utilisant tout le reste de la journée voire parfois de la nuit ?
http://www.phonedog.com/2012/10/19/are-we-addicted-to-our-phones/
N.B. : A la fin de l’article, des lecteurs du site livrent également leurs expériences respectives dans les commentaires.
19/10/12
Une étude française récente montre que 4,5% des utilisateurs de réseaux sociaux en sont véritablement « accros ». Pour les qualifier de la sorte, il en ressort que ces individus se connectent « en moyenne 11 fois par jour et pendant plus de 3 heures au total (191 min) » sur Facebook, Twitter ou leurs concurrents. Parmi ceux-ci, 70% pourraient être considérés comme « phobiques sociaux » selon le Dr Couderc, psychiatre ayant travaillé sur l’enquête : « Les sujets introvertis, anxieux socialement, ayant de ce fait un faible réseau social ont tendance à vouloir utiliser Internet et ses applications socialisantes afin de compenser ce déficit. Les relations sociales par le biais de Facebook sont en effet vécues par ces sujets comme plus faciles d’accès, Internet supprimant de nombreuses raisons d’être anxieux: regard, ton de la voix… »
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2012/10/16/19304-plus-4-utilisateurs-sont-addicts-facebook
18/10/12
Alors que les applications de géolocalisation se montrent de plus en plus performantes lorsqu’il s’agit de nous guider d’un point A à un point B ou encore de sélectionner le point d’intérêt idéal à proximité selon une multitude de critères, sommes-nous toujours aussi libres dans nos déplacements ? Avec le geotagging, choisissons-nous encore où nous voulons nous rendre, ou bien sommes-nous tout simplement guidés vers un point défini par le smartphone, sans pouvoir le modifier ? L’article suivant, au titre volontairement choquant, propose une petite réflexion sur ces questionnements.
http://urbantimes.co/2012/09/location-based-services-are-to-people-as-sheep-dogs-are-to-herding/
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