La déconnexion volontaire aux TIC
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Le télétravail désormais encadré par le Code du travail
9/03/12
D’après la loi, le télétravail désigne un travail effectué :
hors des locaux de l’entreprise,
de façon régulière et volontaire,
par l’utilisation des technologies de l’information et de la communication.
Le télétravail est inscrit dans le contrat de travail du salarié ou fait l’objet d’un avenant à celui-ci.
Cette modification du contrat de travail doit recueillir l’accord du salarié. Refuser le télétravail ne peut pas être considéré comme un motif de rupture du contrat de travail.
S’il n’y a pas d’accord collectif applicable, les conditions du contrôle du temps de travail sont mentionnées dans le contrat ou l’avenant. Les conditions de retour du salarié dans l’entreprise doivent également y figurer.
Les obligations de l’employeur vis-à-vis des salariés en télétravail sont les mêmes que pour les salriés présents dans l’entreprise. L’employeur doit prendre en charge les coûts liés au télétravail (matériels, logiciels, abonnements, maintenance, etc).
Il doit informer le salarié lorsqu’un poste sans télétravail et correspondant à ses compétences est créé ou devient vacant. Le salarié est dans ce cas prioritaire pour occuper cet emploi.
Enfin, le télétravail peut être un aménagement nécessaire du poste de travail en cas de circonstances exceptionnelles (menace d’épidémie) ou de force majeure : en vue de protéger les salariés ou de poursuivre l’activité de l’entreprise.
Loi relative à la simplification du droit et à l’allègement des démarches administratives du 29 février 2012.
Antonio Fernandes
Lien :
http://www.instant-ce.com/Le-teletravail-desormais-encadre-par-le-Code-du-travail_a1106.html
Les libertés dans l’entreprise
13/05/11
Résumé:
La subordination étant le critère du contrat de travail et l’entreprise un domaine privé consacré à la production, cette dernière n’était pas le lieu naturel de l’épanouissement des libertés du citoyen. Depuis 1982, le code du travail a cependant consacré la jurisprudence obligeant l’ex-pater patronus à concilier libertés du citoyen et obligations du salarié. Conciliation pas toujours facile à mettre en œuvre au quotidien dans notre État de droits : ainsi des faits de vie privée au temps et lieu de travail. L’arrivée de nouvelles générations peu habituées à l’autorité, associées à l’irruption des tic fonctionnant en réseau ont reconfiguré la problématique taylorienne « productivité=discipline ». Pour un « travailleur du savoir », c’est la liberté qui est désormais source de productivité : peu importe son temps ou son lieu de travail, si le résultat est là. Mais avec son Blackberry et son ordinateur portable lui permettant de travailler « où il veut, quand il veut », liberté ou servitude volontaire ?
Jean-Emmanuel Ray « Les libertés dans l’entreprise », Pouvoirs 3/2009 (n° 130), p. 127-142.
URL : www.cairn.info/revue-pouvoirs-2009-3-page-127.htm.
Les défis posés à la relation soignant-soigné par l’usage de l’ordinateur portable en soins à domicile
21/01/11
Cet article, écrit par Luc Boneville et Claude Sicotte en 2008, est disponible sur le site de la revue Communication.
Résumé:
Dans cet article, nous analysons l’utilisation d’un ordinateur portable par des soignants en soins à domicile à partir de témoignages recueillis au cours des années 2005-2006. Nous mettons en lumière le sens qu’ils accordent à leur utilisation de l’ordinateur portable dans le cadre de leurs activités quotidiennes, ou de leurs routines quotidiennes au domicile même des patients qu’ils rencontrent. Nous montrons que cette utilisation de l’ordinateur portable soulève plusieurs enjeux liés à la pratique soignante en tant que telle et à la communication médiatisée par ordinateur dans la relation qui prévaut entre un soignant et un soigné, particulièrement dans l’environnement complexe des soins de santé à domicile.
Référence :
Luc Bonneville et Claude Sicotte, « Les défis posés à la relation soignant-soigné par l’usage de l’ordinateur portable en soins à domicile », Communication [En ligne], Vol. 26/2 | 2008, mis en ligne le 01 octobre 2009, Consulté le 21 janvier 2011. URL : http://communication.revues.org/index839.html
Imbrication vie privée/vie professionnelle
19/01/11
Deux articles publiés par Laurence Le Douarin abordent de façon originale l’imbrication entre usage personnel et privé des TIC et ses conséquences sur l’organisation quotidienne.
Premier article:
Laurence Le Douarin « « C’est personnel ! » », L’Homme et la société 1/2007 (n° 163-164), p. 75-94.
URL : www.cairn.info/revue-l-homme-et-la-societe-2007-1-page-75.htm.
Dans l’entreprise, on peut consulter ses e-mails personnels, se connecter sur un site pour des motifs privés et téléphoner à son entourage. De chez soi, on peut également rédiger des e-mails professionnels et recevoir des appels du bureau. L’article observe les usages du net et de la téléphonie que font les cadres pour maintenir leurs engagements variés, dans un contexte où le travail semble perdre son monopole d’épanouissement personnel. Il propose une typologie de leurs comportements face aux « usages clandestins » des TIC pendant les heures contractuelles de travail. En effet, ces pratiques ne sont pas uniformes et varient notamment en fonction de la position dans l’entreprise, de l’équipement des personnes et de leur mode de vie conjugale. L’article s’interroge alors sur les nouvelles formes d’« agilité temporelle ». Les TIC contribuent-elles à développer de nouvelles formes de rationalisation de l’existence ? (Source: Cairn)
Deuxième article:
Référence:
Laurence Le Douarin « Les chemins de l’articulation entre vie privée et vie professionnelle », Réseaux 1/2007 (n° 140), p. 101-132.
URL : www.cairn.info/revue-reseaux-2007-1-page-101.htm.
Résumé:
L’article explore les « usages clandestins » des TIC sur le lieu du travail, c’est-à-dire à des fins « personnelles », par des couples, parents de jeunes enfants. Inversement, il observe leurs pratiques de télétravail à domicile. On explore alors quatre dimensions pour comprendre le phénomène : l’identité au travail, le travail domestique et éducatif, le degré d’autonomie dans le couple et, enfin, la structure du réseau de sociabilité. Ces quatre dimensions enchevêtrées dessinent des manières d’être et des façons de faire multiples et variées pour articuler les temps sociaux. Il dresse notamment un portrait détaillé de la population des « fragmentés », faisant l’expérience d’une temporalité fractionnée, où les frontières entre sphères privée et professionnelle sont particulièrement poreuses. Enfin, on tente de saisir en quoi ces différentes cultures temporelles sont spécifiques ou non à certains milieux sociaux (cadres et/ou secrétaires).
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