La déconnexion volontaire aux TIC
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L’utilisation intensive du smartphone par les enfants et adolescents, pour une modification de la fonction parentale ?
6/11/12
Selon un sondage TNS Sofres pour l’Union nationale des associations familiales et l’association Action Innocence, le smartphone possède un réel impact sur l’emploi du temps des enfants, leur éducation ainsi que leurs activités extra-scolaires. Celui-ci représente même une source de conflit au sein du foyer.
Les parents craignent également que leurs enfants deviennent dépendants de leurs téléphones portables et que l’utilisation non-maîtrisée de ces derniers déborde sur d’autres activités. Les résultats de l’enquête sont disponibles sur le lien suivant :
La nomophobie, nouvelle « maladie » du XXIè siècle ?
5/11/12
La nomophobie, pour No Mobile phone Phobia et donc littéralement la « peur de se retrouver sans téléphone portable », toucherait au Royaume-Uni plus de 66% des possesseurs de smartphone. A l’heure où les articles sur l’addiction au smartphone se multiplient, il en est d’autres qui commencent à inquiéter encore davantage : ceux qui tendent à considérer cela comme une maladie avec ses propres symptômes. Est considéré comme nomophobe un individu qui :
- Semble anxieux / paniqué lorsqu’elle est séparée de son smartphone pour un motif volontaire ou non
- Possède plusieurs smartphones
- Vérifie de façon compulsive ses nouveaux messages et/ou l’état de sa batterie
- Utilise son smartphone dans des lieux inhabituels / inappropriés
- Voit ses relations sociales au travail / à la maison / à l’école dégradées par un usage intensif du smartphone
Pour Christiana Ike, qui souffre de cette addiction, toutes les conditions sont réunies. Elle possède trois smartphones et emmène toujours deux chargeurs avec elle et vérifie ses mails et messages dès qu’elle en reçoit même lorsqu’elle est occupée. Cela influe très logiquement sur ses interactions sociales en face-à-face :
“If someone has to talk to me, it’s hard for them to pry me away from my phone especially if I have a message,” she said. “I have had several people try and take my phone away from me or tell me I’m being disrespectful and rude.”
“Unfortunately I become so attached to communicating with everybody via my iPhone, that I become less attached to people who are physically in front of me. And that’s where it becomes detrimental,” Ike said.
Mais être nomophobe, c’est aussi et surtout ne pas réussir à se déconnecter. De récentes enquêtes menées auprès de plus de 16000 entreprises en Janvier 2012 montrent ainsi que, dans le monde du travail, plus de 40% des actifs restent désormais joignables même en vacances, un chiffre qui dépasse les 60% dans certains secteurs. Paradoxalement, ces hyperconnectés estiment que c’est précisément cette possibilité de rester joignable à tout moment par le biais de leur smartphone qui leur permet de partir en vacances l’esprit tranquille : le fait qu’il se passe quelque chose sans qu’ils n’en soient avertis dans la minute suffirait à les rendre anxieux. Enfin, en France, 34% des 15-19 ans déclarent ne pas supporter être déconnectés (sondage de juillet 2012 – pour Mobile Secur Enjoy). Un chiffre qui monte à 76% des 18-24 ans pour le Royaume-Uni.
L’addiction au smartphone, pour un nouveau sens des priorités ?
22/10/12
Une journaliste d’un site spécialisé dans la téléphonie mobile a décidé de prendre un peu de recul sur sa fonction et a analysé son comportement quotidien avec son smartphone en poche. Anna Scantlin nous explique ainsi dans un premier temps que, pour elle, les notifications (appels, messages, mails, etc.) reçues sur son smartphone passent avant une conversation en face-à-face, elle répond ainsi à tous les appels reçus même si ceux-ci ne sont pas urgents : « un sens des priorités qui aurait été jugé incompréhensible par mes grands-parents« . Mais cela va plus loin puisqu’elle son smartphone prend également le pas sur d’autres outils du quotidien : « j’ai une montre, mais quand on me demande quelle heure il est, je sors mon smartphone. [...] Même en ayant un ordinateur en face de moi, il se peut que j’utilise mon smartphone si j’ai besoin de regarder quelque chose sur Internet. » Il n’y a qu’en voiture que la journaliste admet éteindre complètement son smartphone : une déconnexion volontaire qu’elle juge logique car elle a « besoin d’être concentrée à 100% ce qui ne serait pas possible en entendant [son] téléphone sonner régulièrement« .
Un témoignage intéressant d’autant plus que beaucoup d’individus tout aussi connectés qu’elle (voire moins) utilisent aussi leur smartphone en voiture, en bluetooth pour les plus discrets, quitte à être distraits en conduisant et/ou à être verbalisés. Pour cette raison, Anna Scantlin pense qu’elle est finalement « connectée », mais « pas tant que cela ». Cela nous amène finalement à une question très simple : le simple fait de pouvoir couper volontairement son smartphone dans certaines conditions suffit-il à se rassurer sur son addiction à celui-ci, même en l’utilisant tout le reste de la journée voire parfois de la nuit ?
http://www.phonedog.com/2012/10/19/are-we-addicted-to-our-phones/
N.B. : A la fin de l’article, des lecteurs du site livrent également leurs expériences respectives dans les commentaires.
Une journée sans son smartphone à New York : est-ce vraiment trop difficile ?
12/10/12
CNN a récemment proposé à Dean Obeidallah, un comédien américain qui se dit lui-même hyperconnecté, de passer une journée entière sans son smartphone : une expérience dans un premier temps libératrice qui lui a permis de voir New York sous un autre angle pendant environ… une quinzaine de minutes. L’inquiétude de manquer des appels importants et l’impossibilité de consulter ses mails ont rapidement eu raison de cet enthousiasme, à tel point que le comédien s’est empressé de chercher un cybercafé avant de reconnaître que, contrairement à l’effet escompté, ne plus utiliser son smartphone ne lui a pas permis de « s’ouvrir au monde » mais plutôt de s’y sentir complètement coupé : « without my cell phone, I felt unconnected to my friends, my business, and the world. I began to feel lonely in the most crowded city in America. »
http://edition.cnn.com/2012/09/26/opinion/obeidallah-cell-phone/index.html
Au Royaume-Uni, l’addiction aux « écrans » se fait de plus en plus forte
9/10/12
Il est décidément de plus en plus difficile d’abandonner nos smartphones, même en regardant un autre écran. D’après une récente enquête menée au Royaume-Uni, 75% des possesseurs de smartphone l’utilisent régulièrement en regardant la télévision (principalement pour envoyer des messages à leurs proches), tandis que 70% des utilisateurs de tablettes tactiles font de même (mais, cette fois, c’est davantage pour aller sur Internet). L’utilisation varie quelque peu, mais son motif ne reste-t-il pas identique ? La télévision n’a-t-elle pas du mal à suivre face aux interactions sociales, au divertissement et à la recherche d’informations rendues possibles par les terminaux mobiles de dernière génération ? La publicité ainsi que certains « temps morts » dans les émissions peuvent ainsi générer un certain ennui, que l’individu hyperconnecté se presse de colmater en utilisant smartphone, tablette ou tout autre appareil relié à Internet. Dans tous les cas, l’addiction aux « écrans » est bien réelle, au détail près que le terme de « multi-tasking » prend ici tout son sens dès lors que l’individu s’intéresse à plusieurs écrans de façon quasiment simultanée.
http://www.mandmglobal.com/international-media/08-10-12/uk-citizens-addicted-to-screens.aspx
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