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La déconnexion volontaire aux TIC
La déconnexion volontaire aux TIC
4/03/11
Un article un peu périphérique par rapport à notre thème de recherche qui se penche sur notre rapport au temps et une tendance sociétale à la désynchronie.
« Même dans les gares, les horloges ne donnent plus l’heure exacte. Sans doute parce que le plus grand nombre des passagers est muni de téléphone portable, qui sert de montre, de calculette, de télévision, de passe-temps, de doudou, de sèche-cheveux, de mixeur, de radio, de journaux, d’agenda, de cinéma, d’occupe-mains, et la liste n’est pas close.
Donner l’heure sans qu’on la demande est un service public qu’on ne remarque pas tant qu’il fonctionne, mais il suffit qu’il soit détraqué, pour qu’il attire l’œil. Rien n’est plus visible qu’une horloge aux aiguilles vacillantes, comme on en croise de plus en plus souvent dans les pays développés. Est-ce qu’on achète moins d’objets depuis qu’on dispose d’un appareil à tout faire, susceptible de les remplacer intégralement ? Il semblerait que non, puisque le téléphone fait pousser toute une arborescence de nécessités obscures et d’applications diverses.
Il n’empêche, les cadrans paresseux donnent le la. Certaines montres à la pointe du snobisme dissimulent comme un secret une heure qui est la même pour tout le monde, en supprimant les écrans. Et aujourd’hui, les jeunes gens les plus branchés revendiquent une désynchronie avec leur temps, choisissent de jeter leur mobile, au grand dam de leur employeur, s’ils en ont un.
Avec cette attitude, apparaissent de nouveaux usages, qu’on croyait révolus. Des cliniques du vêtement, où l’on apporte son pull démaillé, renaissent, et les couturières de quartier reprennent du service. Et avec elles, les coudes thermocollants design. Réaccommoder les restes a toujours été le principe de base de la cuisine (et de la littérature), mais depuis que la slow-food a étendu son influence, plutôt que de descendre chez Picard, on clique sur supermarmite.com pour acheter chez les voisins un plat de curry japonais, un couscous royal, une potée de choux aux lards. La part coûte en moyenne sept euros, ce qui n’est pas particulièrement moins cher que chez le traiteur, mais le sentiment d’acheter un plat qui a mijoté et de faire partie d’une chaîne de solidarité attire comme aimant.
Vestimentairement, le tropisme de la désuétude s’accompagne du port du chapeau melon chez les hommes. On est dans la cafétéria d’une moyenne entreprise, en intérieur, le toit n’est pas troué, et d’ailleurs, il ne pleut pas. Pourquoi ce chapeau, qui ne sert à rien, sauf à souligner un décalage vis-à-vis du temps présent, et vanter un genre de dandysme ? Est-on face à un adepte du manifeste Chap, un mouvement britannique qui revendique «la poésie, la canne à pommeau, la lenteur, et le tweed» ?
Quant au comportement amoureux, «faire la cour» tend à se substituer au speed-dating et autres liaisons hâtives. C’est prudent : depuis que les Suédoises ont théorisé le sexe par surprise et exigent d’être parfaitement au clair avec leurs désirs avant de les réaliser, il est urgent de ne rien faire. Comme il a été entendu bien avant l’affaire Assange, dans la bouche d’une collègue, «la pénétration, c’est has been». »
Anne Diatkine
Source:
Site Internet Libération, article publié le 19/02/2011 : http://www.liberation.fr/vous/01012320920-l-art-d-accommoder-la-desuetude
4/03/11
Vu sur le site de Libération (http://www.liberation.fr/medias/01012321381-chiffre) le 22/02/2011 :
« C’est une des recommandations de la Commission générale de terminologie et de néologie pour désigner les iPad. La commission accepte également «tablette tactile» ou simplement «tablette» pour qualifier les iPad et plus globalement tous les «ordinateurs portables et ultraplats, qui se présentent comme un écran tactile et qui permettent notamment d’accéder à des contenus multimédias». Malgré la connotation délicieusement désuète de cette «ardoise» remise au goût du jour, il serait malvenu de se moquer de notre bonne vieille Commission générale de terminologie qui ne s’est pas aventurée, cette fois, dans la construction d’un mot-valise tel que le récent «ordiphone» (un smartphone, quoi). »
4/03/11
Article paru sur le site du Monde le 25/02/2011 et disponible sur ce lien:
http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/02/25/a-cran-face-aux-ecrans_1480846_3224.html
Tous les parents le constatent. Les écrans envahissent le foyer, et absorbent une part sans cesse croissante du temps libre de leurs enfants. Télé, ordinateur, consoles de jeux portables, Wii, Xbox, baladeurs MP3, lecteurs DVD portables, tablettes, smartphones…
Nous avons souhaité savoir comment les lecteurs du Monde.fr percevaient ce foisonnement numérique au sein de leur cellule familiale. S’ils régulaient, ou non, l’usage de ces petites merveilles technologiques. Et si oui, de quelle manière.
Ces questions posées sur le site Internet du Monde ont reçu une centaine de réponses en quelques heures, preuve que le sujet tracasse bien des parents, surtout lorsque leur progéniture entre en préadolescence. Nous en proposons ici une sélection, répartie en quatre grandes familles : les « régulateurs satisfaits« , les « régulateurs inquiets« , les « non régulateurs heureux« , et les « non régulateurs dépassés« .
Tonalité générale des interventions : ces écrans suscitent bien des conflits au sein de la famille, déstabilisent, nuisent au dialogue. Contrôler leur usage relève de la mission quasi impossible. La « une » du Monde magazine de cette semaine s’appuie sur ces témoignages, et sur l’analyse de nombreux sociologues, psychiatres, spécialistes de la famille, pour raconter comment ces nouvelles technologies transforment les relations familiales. Et pour distiller quelques conseils aux parents.
3/03/11
1/03/11
Dans le cadre de la semaine digitale à Bordeaux, Valérie Carayol et Thierry Venin interviendront sur le thème du « débordement d’information », et la dispersion de l’attention.
Pour s’inscrire à la conférence et obtenir plus d’informations, se rendre sur le lien suivant : http://semainedigitale.blog.bordeaux.fr/archive/2011/01/26/pause-ce-qu-internet-change-dans-nos-vies-et-dans-nos-tetes.html
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