La déconnexion volontaire aux TIC
Déconnexion
L’addiction à Internet se réduit-elle à l’étranger ?
9/01/13
C’est ce que nous pourrions penser, avec quelques réserves, après ce nouveau témoignage de la part d’un journaliste qui explique avoir beaucoup de difficultés à se déconnecter. Celui-ci pense pouvoir se passer d’Internet à l’étranger (non sans montrer quelques signes d’addiction) mais enchaîne sur l’idée que cela serait beaucoup plus difficile dans son propre pays. Les raisons de ce décalage : le fait d’être en vacances, d’avoir quelque chose d’autre à faire/regarder/découvrir, mais aussi le coût des connexions à l’étranger qui reste prohibitif. Ce dernier point reste un gros facteur limitant à l’usage, par exemple, des technologies de géolocalisation qui nécessitent un accès au réseau cellulaire. Difficile en effet d’accéder partout au WiFi en situation de mobilité, et la 3G dans un pays qui n’est pas le nôtre est horriblement onéreuse. Mais cela représente simplement une contrainte et non une déconnexion volontaire : serions-nous davantage connectés en dehors de l’hexagone si les forfaits avec « internet illimité » comprenaient les données à l’étranger ? Sans doute…
Dans le Minnesota, le smartphone s’invite aussi au théâtre
7/01/13
Le Guthrie Theater, un grand théâtre réputé du Minnesota, propose désormais des places spéciales pour les « smartphone addicts » qui souhaitent partager et commenter ce qu’ils regardent en temps réel par le biais des réseaux sociaux (principalement Twitter dans le cas présent). Ces sièges sont également destinés, de façon plus générale, à ceux qui ne peuvent rester deux heures entières sans consulter leurs notifications et voir s’ils ont ou non manqué quelque chose. Un évènement qui suscite la polémique sur le web, l’article en question ayant par exemple reçu plus de 900 commentaires :
L’addiction au smartphone touche aussi le Canada
31/12/12
Un nouvel article sur l’addiction au smartphone qui concerne cette fois les Canadiens, suite à une étude qui insiste notamment sur l’utilisation exagérée du smartphone dans des circonstances peu appropriées (la nuit, lors d’un dîner, aux toilettes, etc.). Pour les plus connectés, les tweets, mails, likes et autres SMS n’attendent pas et nécessitent une consultation (voire une réponse) immédiate.
La nomophobie, nouvelle « maladie » du XXIè siècle ?
5/11/12
La nomophobie, pour No Mobile phone Phobia et donc littéralement la « peur de se retrouver sans téléphone portable », toucherait au Royaume-Uni plus de 66% des possesseurs de smartphone. A l’heure où les articles sur l’addiction au smartphone se multiplient, il en est d’autres qui commencent à inquiéter encore davantage : ceux qui tendent à considérer cela comme une maladie avec ses propres symptômes. Est considéré comme nomophobe un individu qui :
- Semble anxieux / paniqué lorsqu’elle est séparée de son smartphone pour un motif volontaire ou non
- Possède plusieurs smartphones
- Vérifie de façon compulsive ses nouveaux messages et/ou l’état de sa batterie
- Utilise son smartphone dans des lieux inhabituels / inappropriés
- Voit ses relations sociales au travail / à la maison / à l’école dégradées par un usage intensif du smartphone
Pour Christiana Ike, qui souffre de cette addiction, toutes les conditions sont réunies. Elle possède trois smartphones et emmène toujours deux chargeurs avec elle et vérifie ses mails et messages dès qu’elle en reçoit même lorsqu’elle est occupée. Cela influe très logiquement sur ses interactions sociales en face-à-face :
“If someone has to talk to me, it’s hard for them to pry me away from my phone especially if I have a message,” she said. “I have had several people try and take my phone away from me or tell me I’m being disrespectful and rude.”
“Unfortunately I become so attached to communicating with everybody via my iPhone, that I become less attached to people who are physically in front of me. And that’s where it becomes detrimental,” Ike said.
Mais être nomophobe, c’est aussi et surtout ne pas réussir à se déconnecter. De récentes enquêtes menées auprès de plus de 16000 entreprises en Janvier 2012 montrent ainsi que, dans le monde du travail, plus de 40% des actifs restent désormais joignables même en vacances, un chiffre qui dépasse les 60% dans certains secteurs. Paradoxalement, ces hyperconnectés estiment que c’est précisément cette possibilité de rester joignable à tout moment par le biais de leur smartphone qui leur permet de partir en vacances l’esprit tranquille : le fait qu’il se passe quelque chose sans qu’ils n’en soient avertis dans la minute suffirait à les rendre anxieux. Enfin, en France, 34% des 15-19 ans déclarent ne pas supporter être déconnectés (sondage de juillet 2012 – pour Mobile Secur Enjoy). Un chiffre qui monte à 76% des 18-24 ans pour le Royaume-Uni.
Smartphones, réseaux sociaux, Internet : A la recherche de la vie privée
22/10/12
« Nothing’s Private Anymore »
C’est le constat effectué par un journaliste américain du New York Times alors qu’il organisait une fête chez lui. Pendant le dîner, un contact qu’il n’avait pas invité nlui a fait remarquer ironiquement qu’il prenait du bon temps.. Comment ce dernier avait-il été averti ? Par le biais des personnes présentes qui prenaient des photographies de la soirée et les transféraient en temps réel sur Facebook. Mais ce n’est pas tout, puisque le journaliste a avoué ensuite qu’il n’avait tout simplement pas de compte Facebook. Difficile pour lui de croire qu’il était connecté à un réseau social contre son gré alors qu’il n’y était même pas inscrit. Cela repousse encore les limites liées aux craintes de certains individus d’être traqués, espionnés de façon permanente sous prétexte qu’ils sont inscrits à divers réseaux sociaux : « You don’t have to be (on Facebook), since other people can announce your location, and share pictures and videos of you, conveniently tagged with your name for anyone to find quickly. »
Dès lors, qu’est-ce qui peut encore être considéré comme privé aujourd’hui ? Le journaliste entame une réflexion sur cette question dans la suite de l’article. Les commentaires sont intéressants également.
http://bits.blogs.nytimes.com/2012/10/14/seeking-privacy-in-a-networked-age/
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