La nomophobie, pour No Mobile phone Phobia et donc littéralement la « peur de se retrouver sans téléphone portable », toucherait au Royaume-Uni plus de 66% des possesseurs de smartphone. A l’heure où les articles sur l’addiction au smartphone se multiplient, il en est d’autres qui commencent à inquiéter encore davantage : ceux qui tendent à considérer cela comme une maladie avec ses propres symptômes. Est considéré comme nomophobe un individu qui :

  • Semble anxieux / paniqué lorsqu’elle est séparée de son smartphone pour un motif volontaire ou non
  • Possède plusieurs smartphones
  • Vérifie de façon compulsive ses nouveaux messages et/ou l’état de sa batterie
  • Utilise son smartphone dans des lieux inhabituels / inappropriés
  • Voit ses relations sociales au travail / à la maison / à l’école dégradées par un usage intensif du smartphone

Pour Christiana Ike, qui souffre de cette addiction, toutes les conditions sont réunies. Elle possède trois smartphones et emmène toujours deux chargeurs avec elle et vérifie ses mails et messages dès qu’elle en reçoit même lorsqu’elle est occupée. Cela influe très logiquement sur ses interactions sociales en face-à-face :

“If someone has to talk to me, it’s hard for them to pry me away from my phone especially if I have a message,” she said. “I have had several people try and take my phone away from me or tell me I’m being disrespectful and rude.”

“Unfortunately I become so attached to communicating with everybody via my iPhone, that I become less attached to people who are physically in front of me. And that’s where it becomes detrimental,” Ike said.

Mais être nomophobe, c’est aussi et surtout ne pas réussir à se déconnecter. De récentes enquêtes menées auprès de plus de 16000 entreprises en Janvier 2012 montrent ainsi que, dans le monde du travail, plus de 40% des actifs restent désormais joignables même en vacances, un chiffre qui dépasse les 60% dans certains secteurs. Paradoxalement, ces hyperconnectés estiment que c’est précisément cette possibilité de rester joignable à tout moment par le biais de leur smartphone qui leur permet de partir en vacances l’esprit tranquille : le fait qu’il se passe quelque chose sans qu’ils n’en soient avertis dans la minute suffirait à les rendre anxieux. Enfin, en France, 34% des 15-19 ans déclarent ne pas supporter être déconnectés (sondage de juillet 2012 – pour Mobile Secur Enjoy). Un chiffre qui monte à 76% des 18-24 ans pour le Royaume-Uni.

http://www.nbclosangeles.com/news/local/Cell-Phone-iPhone-Android-Nomophobia-Addiction-Smartphone–176878411.html