Deux articles publiés par Laurence Le Douarin abordent de façon originale l’imbrication entre usage personnel et privé des TIC et ses conséquences sur l’organisation quotidienne.

Premier article:

Laurence Le Douarin « « C’est personnel ! » », L’Homme et la société 1/2007 (n° 163-164), p. 75-94.
URL : www.cairn.info/revue-l-homme-et-la-societe-2007-1-page-75.htm.

Dans l’entreprise, on peut consulter ses e-mails personnels, se connecter sur un site pour des motifs privés et téléphoner à son entourage. De chez soi, on peut également rédiger des e-mails professionnels et recevoir des appels du bureau. L’article observe les usages du net et de la téléphonie que font les cadres pour maintenir leurs engagements variés, dans un contexte où le travail semble perdre son monopole d’épanouissement personnel. Il propose une typologie de leurs comportements face aux « usages clandestins » des TIC pendant les heures contractuelles de travail. En effet, ces pratiques ne sont pas uniformes et varient notamment en fonction de la position dans l’entreprise, de l’équipement des personnes et de leur mode de vie conjugale. L’article s’interroge alors sur les nouvelles formes d’« agilité temporelle ». Les TIC contribuent-elles à développer de nouvelles formes de rationalisation de l’existence ? (Source: Cairn)

Deuxième article:

Référence:
Laurence Le Douarin « Les chemins de l’articulation entre vie privée et vie professionnelle », Réseaux 1/2007 (n° 140), p. 101-132.
URL : www.cairn.info/revue-reseaux-2007-1-page-101.htm.

Résumé:

L’article explore les « usages clandestins » des TIC sur le lieu du travail, c’est-à-dire à des fins « personnelles », par des couples, parents de jeunes enfants. Inversement, il observe leurs pratiques de télétravail à domicile. On explore alors quatre dimensions pour comprendre le phénomène : l’identité au travail, le travail domestique et éducatif, le degré d’autonomie dans le couple et, enfin, la structure du réseau de sociabilité. Ces quatre dimensions enchevêtrées dessinent des manières d’être et des façons de faire multiples et variées pour articuler les temps sociaux. Il dresse notamment un portrait détaillé de la population des « fragmentés », faisant l’expérience d’une temporalité fractionnée, où les frontières entre sphères privée et professionnelle sont particulièrement poreuses. Enfin, on tente de saisir en quoi ces différentes cultures temporelles sont spécifiques ou non à certains milieux sociaux (cadres et/ou secrétaires).