La déconnexion volontaire aux TIC
L’addiction aux nouvelles technologies bientôt un problème de santé publique
par Orianne Vatin, le 07 juillet 2011 05:54
Une étude réalisée par l’Université de Cambridge (Royaume Uni) a démontré que plus d’un tiers des personnes se sentent « dépassées » par la technologie. Les chercheurs établissent un lien entre ce sentiment et l’addiction aux smartphones.
Si plus d’un tiers des personnes interrogées se sent « dépassé » par la technologie, le chiffre est encore plus élevé pour les enfants : 43%.
A peu près autant de répondants ont indiqué tenter de limiter leur utilisation des médias sociaux. Pour les chercheurs, les parents comme les enfants, doivent trouver un moyen de limiter l’impact des nouvelles technologies sur leurs vies. Un processus semblable à un régime. De plus, comme pour la nourriture, les jeunes copient le comportement de leurs aînés.
Et si les parents n’installent pas de barrières, des problèmes peuvent surgir, si aucune règle n’est établie (quand accéder à l’ordinateur, comment, pour combien de temps, etc.). Si l’enfant est autorisé à avoir un ordinateur dans sa chambre, sans restrictions, il ne se privera pas de l’utiliser. Sauf si il est guidé et que certaines conditions sont mises en place (par exemple : tu pourras aller sur Internet lorsque tu auras fini tes devoirs ou mangé tes légumes).
Les chercheurs citent aussi l’un des sondés, pour exprimer les difficultés de régulation de cette consommation : « Lorsque mon BlackBerry s’éteint, je continue de le regarder compulsivement, pour vérifier s’il affiche quelque chose d’intéressant« . Des habitudes comme celle-ci se créent envers les machines et les réseaux, avec le « bombardement incessant d’informations » que l’on observe actuellement.
En général, les participants à l’étude qui ont déclaré consacrer moins de temps aux nouvelles technologies, se sentaient mieux et moins « dépassés ». En effet, beaucoup de familles se sentent « dépassées » par le fait de devoir être constamment disponibles et connectées (à la demande de leur employeur, par exemple).
Pour autant, les technologies n’ont pas seulement un effet négatif, cela est « très individuel« . « Certaines personnes laissent leurs terminaux allumés 24h/24 et cela leur convient« , expliquent les chercheurs, qui tempèrent : « mais cela doit rester quelque chose qui vous aide dans ce que vous êtes en train de faire, plutôt que d’y avoir un impact négatif« .
Et de conclure avec une interrogation très intéressante : « La connectivité omniprésente, c’est utile, mais juste parce qu’elle est disponible, voulez-vous être connecté en permanence ?« . De quoi se déconnecter quelques minutes pour réfléchir à la question…
Imprimer l'article | Cette entrée a été posté par admin le 7 juillet 2011 à 14 h 47 min, et placée dans Archives par mois, Usages. Vous pouvez suivre les réponses à cette entrée via RSS 2.0. Les commentaires et les pings sont fermés pour l'instant |
Les commentaires sont fermés.
Commentaires récents