La déconnexion volontaire aux TIC
Usages
Vers une reconsidération de la notion d’usage des outils TIC dans les organisations: une approche en termes d’ « enaction »
25/01/11
Publié par Anthony Hussenot dans « Pratiques et usages organisationnels des sciences et technologies de l’information et de la communication en 2006.
Résumé
La notion d’usage des technologies de l’information revêt aujourd’hui un sens complexe dans lequel se mêlent les pratiques mais aussi des déterminants sociologiques ou psychologiques. Le problème réside dans une possible représentation des usages et des usagers dépassant les pratiques observables. En nous appuyant sur la théorie de la structuration (Giddens, 1984), sur les apports de Weick (1979, 1990, 1995) ainsi que sur les travaux d’Orlikowski (1992, 2000), nous proposons la notion d’ « enactment » pour appréhender en partie la complexité des usagers. Dans cette perspective, les structures, les actions et l’outil TIC entrent dans une relation récursive qu’il est possible d’articuler. Le modèle d’ « enactment » proposé permet alors de mettre en évidence les principaux déterminants de la structure, de l’outil et de l’action. Sur la base de ce modèle, il est possible d’envisager une analyse renouvelée des usages des outils TIC. (Source: HALSHS)
Référence:
Hussenot Anthony, Vers une reconsidération de la notion d’usage des outils TIC dans les organisations: une approche en termes d’ »enaction ». Pratiques et usages organisationnels des sciences et technologies de l’information et de la communication, 2006.
Entre licite et illicite, déviance et conformité : les usages détournés des TIC, XXe-XXIe siècles
25/01/11
Une journée d’étude a été organisée à la Sorbonne le 12 mai 2010 sur ce thème: Entre licite et illicite, déviance et conformité : les usages détournés des TIC, XXe-XXIe siècles.
Résumé:
Les usages détournés des TIC interrogent le rapport à l’innovation, et notamment la place des usagers ou consommateurs comme producteurs d’innovation, participant directement à la mise en place de dynamiques de renouvellement des modes de vie. Ils posent également la question cruciale de l’articulation des grands systèmes techniques à la démocratie, et celle des « groupes impliqués », qu’ils soient producteurs d’usages déviants ou se posent comme garants de l’ordre dans des comités de vigilance, des instances d’encadrement et de régulation. C’est donc notamment l’action innovatrice et l’appropriation par les usagers, le poids des « groupes impliqués », les instances régulatrices et normatives qui seront au cœur de la réflexion du groupe de recherche en Histoire de l’innovation et des technologies de l’Information lors de la journée d’étude qui se tiendra en Sorbonne le 12 mai 2010. (Source: http://calenda.revues.org/nouvelle16460.html)
La théorie du millefeuille et l’usage des TIC dans l’entreprise
25/01/11
Résumé:
Les managers passent une partie importante de leur temps en réunions. L’usage des moyens de communication électronique (courrier électronique, outils de travail collaboratif, visioconférence, etc.) est croissant dans de nombreuses entreprises (Kalika, 2003, Wasson, 2004,). Dans un contexte d’hypercompétition, où l’exigence de performance managériale est croissante, la gestion du temps des managers constitue un enjeu de taille pour ceux-ci. Le développement des moyens électroniques de communication et notamment l’usage du courriel (e-mail) prend une place croissante dans la journée du manager. Les cas de managers passant plusieurs heures par jour à répondre et à envoyer des e-mails ne sont pas exceptionnels (McKeen et Smith, 2004). Les managers ont à leur disposition un portefeuille d’outils de communication (téléphone fixe, téléphone mobile, télécopies, face à face, courrier électronique, S.M.S, messagerie instantanée, etc…). Il est donc légitime de s’interroger sur l’effet de cette communication électronique croissante sur les autres moyens de communication et de coordination, notamment présentiels. La présente recherche vise à étudier les effets de substitu-tion entre communication électronique, limitée ici au courrier électronique, et réunions présentiel-les. On pourrait en effet penser que les entreprises intègrent dans leur fonctionnement cette nou-velle donne et modifient en conséquence leurs modes de coordination. Ainsi, le nombre de réunions serait susceptible d’être réduit pour tenir compte de cette communication électronique croissante. L’acuité de cette question est renforcée dans le contexte français où la durée légale du travail est limitée. Les résultats obtenus amènent à penser que l’effet de substitution est faible, que la superpo-sition dénommée théorie du millefeuille est la règle. Plusieurs explications à cet effet millefeuille sont suggérées. (Source: HALSHS).
Référence:
Michel Kalika, Nabila Boukef-Charki, Henri Isaac, Revue Française de gestion, 172 (2007) 117-130.
Mieux comprendre les situations de non-usages des TIC. Le cas d’internet et de l’informatique
25/01/11
Les auteurs explorent ici la catégorie des non-usagers et dévoilent son hétérogénéité dans un article paru en 2009 dans Les cahiers du numérique.
Premières lignes:
On ne peut plus considérer aujourd’hui la « fracture numérique » par une double approche en termes d’accès à l’ordinateur et à internet – qui nierait la question des usages et des compétences – et en termes de posséder ou de ne pas posséder la technologie adéquate. À ce titre, les récents, mais encore rares travaux, menés sur la question du non-usage mettent en lumière la diversité des situations et montrent que la description des situations de non-usages ne peut être basée sur une dichotomie entre usagers/non-usagers.
Référence:
Annabelle Boutet et Jocelyne Trémenbert « Mieux comprendre les situations de non-usages des TIC. Le cas d’internet et de l’informatique », Les Cahiers du numérique 1/2009 (Vol. 5), p. 69-100.
URL : www.cairn.info/revue-les-cahiers-du-numerique-2009-1-page-69.htm.
Surcharge informationnelle, urgence et TIC. l’effet temporel des technologies de l’information
25/01/11
Résumé:
La présente recherche s’intéresse à la contribution des TIC au développement du sentiment d’urgence dans les entreprises et à son lien avec les notions de surcharge informationnelle et de surcharge d’activité. Si la notion de surcharge informationnelle n’est pas nouvelle en soi, sa dimension temporelle a été peu étudiée. La généralisation des TIC dans le travail quotidien des salariés recompose l’espace-temps du travail. Peu de recherches ont tenté d’analyser le niveau individuel de la surcharge informationnelle, concept qui s’est enrichi d’une dimension communicationnelle avec les TIC. La recherche s’appuie sur une analyse empirique longitudinale de cinq ans sur un échantillon de plus de 12 000 salariés1. Les résultats montrent que la perception de la surcharge d’information, de la surcharge d’activité, d’urgence est croissante sur la période 2001-2005. De plus, ces variables sont corrélées. Un modèle d’équations structurelles indique que la suractivité est déterminée par la surinformation, l’urgence et, à un degré moindre, par les TIC.
Référence:
Henri Isaac et al. « Surcharge informationnelle, urgence et TIC. l’effet temporel des technologies de l’information », Management & Avenir 3/2007 (n° 13), p. 149-168.
URL : www.cairn.info/revue-management-et-avenir-2007-3-page-149.htm.
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