La déconnexion volontaire aux TIC
bruna
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Article par bruna
La nomophobie, nouvelle « maladie » du XXIè siècle ?
5/11/12
La nomophobie, pour No Mobile phone Phobia et donc littéralement la « peur de se retrouver sans téléphone portable », toucherait au Royaume-Uni plus de 66% des possesseurs de smartphone. A l’heure où les articles sur l’addiction au smartphone se multiplient, il en est d’autres qui commencent à inquiéter encore davantage : ceux qui tendent à considérer cela comme une maladie avec ses propres symptômes. Est considéré comme nomophobe un individu qui :
- Semble anxieux / paniqué lorsqu’elle est séparée de son smartphone pour un motif volontaire ou non
- Possède plusieurs smartphones
- Vérifie de façon compulsive ses nouveaux messages et/ou l’état de sa batterie
- Utilise son smartphone dans des lieux inhabituels / inappropriés
- Voit ses relations sociales au travail / à la maison / à l’école dégradées par un usage intensif du smartphone
Pour Christiana Ike, qui souffre de cette addiction, toutes les conditions sont réunies. Elle possède trois smartphones et emmène toujours deux chargeurs avec elle et vérifie ses mails et messages dès qu’elle en reçoit même lorsqu’elle est occupée. Cela influe très logiquement sur ses interactions sociales en face-à-face :
“If someone has to talk to me, it’s hard for them to pry me away from my phone especially if I have a message,” she said. “I have had several people try and take my phone away from me or tell me I’m being disrespectful and rude.”
“Unfortunately I become so attached to communicating with everybody via my iPhone, that I become less attached to people who are physically in front of me. And that’s where it becomes detrimental,” Ike said.
Mais être nomophobe, c’est aussi et surtout ne pas réussir à se déconnecter. De récentes enquêtes menées auprès de plus de 16000 entreprises en Janvier 2012 montrent ainsi que, dans le monde du travail, plus de 40% des actifs restent désormais joignables même en vacances, un chiffre qui dépasse les 60% dans certains secteurs. Paradoxalement, ces hyperconnectés estiment que c’est précisément cette possibilité de rester joignable à tout moment par le biais de leur smartphone qui leur permet de partir en vacances l’esprit tranquille : le fait qu’il se passe quelque chose sans qu’ils n’en soient avertis dans la minute suffirait à les rendre anxieux. Enfin, en France, 34% des 15-19 ans déclarent ne pas supporter être déconnectés (sondage de juillet 2012 – pour Mobile Secur Enjoy). Un chiffre qui monte à 76% des 18-24 ans pour le Royaume-Uni.
En Corée du Sud, 15% des étudiants utilisent leurs smartphones plus de 5 heures par jour
25/10/12
La Corée du Sud devait déjà faire face à d’autres addictions aux TIC, qu’il s’agisse de l’Internet ou des jeux vidéo en ligne sur lesquels les jeunes coréens passent pour la plupart des journées (et des nuits) entières. Une vaste enquête menée auprès de près d’un million et demi d’élèves et d’étudiants sud-coréens le mois dernier nous confirme qu’une nouvelle addiction, au smartphone cette fois, commence également à inquiéter le gouvernement. Près de 76% des élèves du secondaires possèdent un smartphone, et le chiffre culmine même à plus de 77% lorsqu’il s’agit des étudiants : un taux de pénétration record auprès des jeunes. 45% des possesseurs de smartphone l’utilisent entre 1 et 3 heures par jour. Cette dépendance s’accroît avec le niveau d’études : 15% des étudiants utilisent leur smartphone plus de 5 heures par jour, contre 10% pour les élèves du secondaire.
http://www.koreatimes.co.kr/www/news/nation/2012/10/117_123057.html
Smartphone en entreprise : les employés les plus connectés sont interrompus toutes les 3 minutes
24/10/12
Dans le monde de l’entreprise, le smartphone n’est pas toujours perçu comme un outil de productivité ou une possible extension du temps de travail à domicile. S’il gère sans difficulté le multitâche, ce n’est pas forcément le cas de l’employé qui s’en sert et qui se trouve ainsi interrompu dans son travail toutes les 3 minutes environ, en raison de la réception de mails, SMS, appels ou encore notifications Facebook. Un constat que déplore le manager Cyril Peupion : « People who think they can effectively multi-task by writing a report whilst also responding to emails and chatting on Facebook are fooling themselves. Interruptions and distractions pull us from a state of high productivity and greatly reduce our performance »
http://www.hcamag.com/article/smartphone-addicted-staff-interrupted-every-3-minutes-144783.aspx
Addiction au smartphone : des chinois de plus en plus connectés
23/10/12
Google n’était peut-être pas démesurément optimiste en déclarant il y a un an et demi que le nombre de connectés à l’Internet mobile passerait de 600 millions à plus de 2 milliards d’ici 2015, principalement grâce à l’explosion du marché du smartphone en Chine. Entre 2011 et 2012, sur les neuf premiers mois de l’année, le marché du smartphone dans ce pays a connu une augmentation de 183% pour 172 millions d’unités vendues. L’article nous apprend aussi que plus d’un téléphone portable vendu sur deux est un smartphone (51%). Au-delà de ces chiffres, l’addiction au smartphone soulève de nombreux débats en Chine où la population, qui découvre « à peine » les avantages du smartphone sur leurs relations sociales, ont encore moins de recul que nous sur ses potentiels inconvénients. L’anecdote d’un vieil homme devenu fou pendant un repas parce que ses enfants gardaient les yeux rivés sur leurs smartphones a donc surpris les internautes, surtout en l’appuyant avec une enquête française de la Sofres qui démontre que pour 1000 foyers avec un enfant âgé de 10 à 15 ans, le risque de querelle familiale augmentait de 69% si celui-ci possédait déjà un smartphone.
Smartphones, réseaux sociaux, Internet : A la recherche de la vie privée
22/10/12
« Nothing’s Private Anymore »
C’est le constat effectué par un journaliste américain du New York Times alors qu’il organisait une fête chez lui. Pendant le dîner, un contact qu’il n’avait pas invité nlui a fait remarquer ironiquement qu’il prenait du bon temps.. Comment ce dernier avait-il été averti ? Par le biais des personnes présentes qui prenaient des photographies de la soirée et les transféraient en temps réel sur Facebook. Mais ce n’est pas tout, puisque le journaliste a avoué ensuite qu’il n’avait tout simplement pas de compte Facebook. Difficile pour lui de croire qu’il était connecté à un réseau social contre son gré alors qu’il n’y était même pas inscrit. Cela repousse encore les limites liées aux craintes de certains individus d’être traqués, espionnés de façon permanente sous prétexte qu’ils sont inscrits à divers réseaux sociaux : « You don’t have to be (on Facebook), since other people can announce your location, and share pictures and videos of you, conveniently tagged with your name for anyone to find quickly. »
Dès lors, qu’est-ce qui peut encore être considéré comme privé aujourd’hui ? Le journaliste entame une réflexion sur cette question dans la suite de l’article. Les commentaires sont intéressants également.
http://bits.blogs.nytimes.com/2012/10/14/seeking-privacy-in-a-networked-age/
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