La déconnexion volontaire aux TIC
Usages
One Hundred Tweets of Solitude
27/01/11
- Jessica Bennett
The promise of technology is connectedness. But could modern gadgetry be making us more lonely than ever?
The advantage to all that gadgetry, of course, is connectedness: email lets us respond on the go, and we are in touch with more people during more hours of the day than at any other time in history. But is it possible we’re more lonely than ever, too? That’s what MIT professor Sherry Turkle observes in her new book, Alone Together, a fascinating portrait of our changing relationship with technology. The result of nearly 15 years of study (and interviews with hundreds of subjects), Turkle details the ways technology has redefined our perceptions of intimacy and solitude—and warns of the perils of embracing such pseudo-techno relationships in place of lasting emotional connections.
Turkle talks to high-school students who fear having to make a phone call, and elementary- school children who become distraught when their toy robot pets « die. » She wonders how her daughter will remember their relationship 40 years from now, if every long-distance communication between them happens via text message. But for Turkle, a psychologist by training, the biggest worry is what all this superficial engagement means for us developmentally. Is technology offering us the lives we want to live? « We’re texting people at a distance, » says the author, the director of the MIT Initiative on Technology and Self. « We’re using inanimate objects to convince ourselves that even when we’re alone, we feel together. And then when we’re with each other, we put ourselves in situations where we feel alone—constantly on our mobile devices. It’s what I call a perfect storm of confusion about what’s important in our human connections. »
What can’t be denied is that technology, no matter its faults, makes life a whole lot easier. It allows us to communicate with more people in less time; it can make conversation simple—no small talk required. It can be therapeutic: robots are now used to help care for the elderly; in Japan, they’re marketed as a way to lure addicts out of cyberspace. But it can also be seductive, providing more stimulation than our natural lives make possible—our days suddenly an interconnected chain of messages and connections and constant stimulation. (Compared with a hundred retweets and a flurry of text messages, a single conversation over dinner seems awfully boring.) « The adrenaline rush is continual, » Turkle says of our wired lives. « We get a little shot of dopamine every time we make a connection. » One high-school student she spoke with put it simply: « I start to have some happy feelings as soon as I start to text. »
But are any of those feelings on par with the kind we feel when engaged in real, face-to-face intimacy? Online, you can ignore others’ feelings. In a text message, you can avoid eye contact. A number of studies have found that this generation of teens is less empathetic than ever. That doesn’t spell disaster, says Turkle—but it does mean we might want to start thinking about the way we want to live. « We’ve gone through tremendously rapid change, and some of these things just need a little sorting out, » she says. If she has her way, the dialogue will start here—and not just on somebody’s computer.
Référence:
Publié dans Newsweek par by Jessica Bennett le 11/01/2011.
Quand la technologie devient l’architecte de notre intimité
27/01/11
- Hubert Guillaud
« Combien de fois par jour vérifiez-vous votre e-mail ? Dès votre réveil ? Avant de vous coucher ? Une douzaine de fois entre les deux ? Si vous êtes comme beaucoup d’entre-nous, le clignotant rouge de votre BlackBerry est la première chose que vous voyez chaque matin – vous avez un message ! – et la dernière lumière à disparaître quand vous vous endormez« , rappelle Jessica Bennett pour Newsweek. Ajoutez Twitter, Facebook et le reste de nos médias sociaux à ces obsessions et la connectivité permanente qui était censée nous simplifier la vie est devenue le boulet que l’on traîne avec soi du matin au soir. L’avantage de ces gadgets, bien sûr, c’est la connectivité qui nous permet de répondre à un mail sur la route et qui nous permet de rester en contact avec plus de personnes que nous sommes capables d’en rencontrer en une journée. Reste que pour Sherry Turkle, ces technologies nous rendent plus isolées que jamais.
Turkle y parle de ces élèves du secondaire qui craignent d’avoir à passer un coup de fil à quelqu’un, de ces enfants des écoles élémentaires désemparés quand leurs robots jouets de compagnie en viennent à mourir. Elle se demande comment sa fille se souviendra de leur relation, si toutes les communications longue distance qu’elles échangent se font principalement par textos. Turkle dénonce l’engagement superficiel qu’impliquent ces objets. « Nous utilisons des objets inanimés pour nous convaincre que même quand nous sommes seuls, nous nous sentons ensemble. Et puis, quand nous sommes avec d’autres, nos appareils mobiles nous mettent constamment en situation où l’on se sent seul. Ces objets induisent une véritable tempête de confusion sur ce qui est important dans les relations humaines ».
Certes, la technologie, malgré ses défauts, rend la vie plus facile. Elle nous permet de communiquer avec plus de personnes en moins de temps. Elle rend la conversation plus simple. Elle peut même avoir un rôle thérapeutique. Mais elle peut aussi être séduisante : elle sait fournir plus de stimulation que la vie réelle : « Par rapport à une centaine de retweets et une avalanche de textos, une seule conversation pendant le dîner semble terriblement ennuyeuse »
Avec ces technologies, « la montée d’adrénaline est continue » estime Sherry Turkle. « Nous avons une petite poussée de dopamine à chaque fois nous faisons une connexion ». Un étudiant du secondaire lui a confié qu’il se sentait bien dès qu’il commençait à écrire un texto.
Les sentiments que les machines nous font ressentir ne sont pas les mêmes que ceux que nous ressentons en temps réel, dans l’intimité du face à face. En ligne, nous pouvons ignorer les sentiments des autres. Dans un message textuel, nous pouvons éviter le contact visuel.
Cela ne veut pas dire que nous courrons à la catastrophe, nuance Sherry Turkle, mais peut-être qu’il nous faut réfléchir à la façon dont nous voulons vivre avec ces technologies. Car Sherry Turkle se défend d’être une luddite ou d’exprimer le point de vue moral d’une maîtresse d’école, mais elle craint que l’usage des technologies transforme nos normes sociales, plutôt que l’inverse. Nous n’avons pas à sacrifier la société pour les applications phares du moment, estime-t-elle.
Avec ces machines, « Il y a une réelle ambiguïté de savoir si nous avons ou pas l’attention des autres dans cette culture de la connectivité permanente » dans laquelle nous baignons, explique la psychologue qui rapporte dans son livre des exemples provenant de centaines d’extraits d’entretiens qu’elle a eu avec des patients. L’une des constatations les plus frappantes de l’ouvrage estime Peter Dizikes du service de presse du MIT, repose sur un renversement des rôles autour des technologies dans les familles. Les jeunes, pourtant grands utilisateurs d’appareils mobiles eux-mêmes, n’en sont pas moins malheureux quand leurs parents surutilisent ces mêmes appareils. Beaucoup de lycéens se plaignent ainsi de ces parents qui demeurent dans la « zone BlackBerry », qui les font ignorer leur entourage, même pendant les repas de famille.
« Mais pouvons-nous vraiment changer nos habitudes ? » demande Nancy Rosenblum, professeur en éthique politique à Harvard. Sherry Turkle n’évoque pas de grande révolution en conclusion de son ouvrage. Au contraire. Elle suggère de commencer par des choses simples qui ressemblent plutôt aux bonnes manières : parler à des collègues dans le couloir, ne pas utiliser son téléphone lors d’un diner, quand on est venu voir son enfant faire du sport, dans la voiture, ou en compagnie.
Une « Netiquette » que nos pratiques ont depuis longtemps fait voler en éclat. « Ces actes ne sont pas nécessairement faciles », en tout cas pas aussi faciles qu’ils le paraissent. « Quand nous essayons de retrouver notre concentration, nous entrons souvent en guerre contre nous-mêmes ». Mais nous ne pouvons pas céder pour autant le contrôle de notre vie à la technologie.
DES EXEMPLES DRAMATIQUES FONT-ILS PATHOLOGIE ?
Le livre de Turkle explique que la technologie redessine le paysage de notre vie affective. Mais il pose également la question de savoir si elle nous offre pour autant la vie que nous voulons mener ?, explique David Weinberger dans le Boston Globe. Ce qui ne l’empêche pas d’être plutôt critique face à cette vision. « Turkle lit comme des maladies bien des symptômes que beaucoup d’entre nous considèreraient comme des signes d’une bonne santé sociale. Pour Turkle, les photos des téléphones mobiles pendant l’investiture présidentielle de janvier 2009 ne sont pas la marque d’un partage d’un moment avec des amis éloignés, mais celle, pathologique, de vouloir échapper à l’ici et au maintenant.
Turkle ne lit pas le flot de SMS que s’échangent les adolescents comme le signe qu’ils sont socialement plus connectés que jamais, mais comme la preuve d’un besoin d’être constamment rassurés. Quand une adolescente lui rapporte qu’elle était heureuse d’apprendre la mort d’un mai par message instantané, car elle « était capable de se composer », d’avoir le temps d’y réfléchir », Turkle voit un repli dans le paradis protecteur de l’internet pour éviter des émotions fortes, plutôt que l’expression d’une solution raisonnable pour faire face à un moment difficile. »
Pour David Weinberger, malgré tout le respect qu’il porte au travail de Turkle, son regard lui semble déformé par le modèle psychologique qu’elle cherche à plaquer sur le sujet. Son regard même est déformé, car les symptômes qu’elle égraine semblent souvent plus atypiques qu’autre chose. L’adolescent qui envoie des dizaines de textos par jour à sa mère, ou l’adolescente qui refuse d’utiliser le téléphone, car mettre fin à un appel lui donne l’impression d’être rejetée, sont des exemples dramatiques, mais cela n’en fait pas nécessairement les preuves d’une pathologie généralisée. Enfin, estime David Weinberger, Turkle préfère personnellement les téléphones à Facebook, les courriers papiers à Skype, les poupées aux robots. Comme souvent dans les réflexions critiques à l’égard d’internet, le rejet du nouveau rejoint la préférence pour les formes anciennes, traditionnelles.
La modernité qui nous déplace loin des « anciennes valeurs » semble pathologique par essence. « Les changements qu’induisent les technologies remettent en question jusqu’aux cadres conceptuels que nous maîtrisons pour comprendre ces changements », estime David Weinberger. Même d’un point de vue psychologique.
Référence:
Pourquoi je me débarrasse de mon téléphone portable
27/01/11
J’en avais parlé à beaucoup de personnes. J’avais recueilli leurs avis. Non pas que cela m’aurait fait changer celui que j’avais mis si longtemps à construire. Du « je sais pas comment tu fais » au « chapeau, c’est beau » -beaucoup plus rare-, les réactions ont été très variées.
Je me réorganise. Je dois diffuser et faire rentrer dans les habitudes ce nouveau modèle opératoire aux personnes qui vont persister à avoir l’envie, le courage, de me voir.
Chacun d’entre nous a dû se poser au moins une fois les questions « en ai-je vraiment besoin ? » et « comment faisions-nous avant ? ». On faisait bien autrement et notre innocence devant un objet dont on ne connaissait pas l’utilité ni même l’existence ne devait entamer en rien notre conception du bonheur.
Ma résolution du nouvel an
Je suis de la génération qui découvre le mobile dans la main d’un de ses parents, aux environs de 1998. Je tanne ma mère pour pouvoir embarquer avec moi au lycée son Alcatel OT Max. Un gros truc, un « tank » en jargon de la décade qui suivra. C’est un GSM dont la liste des caractéristiques d’usage est aussi longue que mon orteil de pied gauche comparé aux 100 000 applications de l’iPhone (dont le niveau d’utilité vitale est par ailleurs aussi grand que mon orteil droit).
J’ai toujours conservé le même forfait mobile, changé quelques fois de portable, sans jamais toutefois succomber aux charmes des évolutions jaillissantes des printemps promotionnels, rentrées nouveautés et fêtes-de-fin-d’année-plaisir qui suivirent, et même récupérant ces dernières années les mobiles qui traînaient au fond des tiroirs de quelques amis.
En 2010, parmi mes lectures « écologiques » (certains y voient encore et toujours de l’ésotérisme), je dévore un ouvrage du collectif Pièces et main d’œuvre, « Le Téléphone portable, gadget de destruction massive ». C’est à ce moment que j’ai envie d’arrêter. Et c’est pour la nouvelle année que je me décide enfin. Voici mes raisons.
1- Pour ma vie sociale
Fixer un rendez-vous et bien l’organiser. Arriver à l’heure à ses rendez-vous, cette politesse élémentaire mais en désuétude, dont nous nous affranchissons, comme si c’était une preuve supplémentaire de notre liberté.
Profiter du moment présent, sans interférences sonores et vibratoires. Etre déconnecté, tout simplement. Cesser les bavardages grotesques de type : « Je suis dans le métro, j’arrive dans une station et demie… » Apprécier la surprise. Faire vivre la surprise.
Ecrire des lettres. Avoir le plaisir d’en recevoir. Réapprendre la patience. Ré-évaluer ce qui est important. L’entropie sociale, ça existe. C’est la désagrégation des relations humaines. Pourtant, qu’il est agréable de discuter au hasard, de créer du lien. Avez-vous déjà été interrompu dans une conversation par une sonnerie de téléphone ? Sans blague. Combien décrochent et font patienter la personne en face d’elle ?
2- Pour la planète
Vous allez me dire, c’est pareil pour l’informatique. Eh oui. J’utilise un ordinateur. Un portable en moins, c’est toujours ça en moins. Enfin, pas vraiment, parce que cela a été prélevé.
La microélectronique est polluante. Pour la fabrication d’une puce de 2 grammes : 1,7 kg d’énergie fossile, 1 m3 d’azote, 72 grammes de produits chimiques et 32 litres d’eau. Par rapport à une voiture, on passe d’un ratio de 2 pour 1 à 630 pour 1 (selon le livre d’Eric D. Williams « Computers and the environnment »).
Il y a cette usine en France, STMicroelectronics, dont les activités ont demandé des investissements énormes, qui consomme beaucoup de ressources : 700 000 litres d’eau par heure pour nettoyer les plaques de silicium, 40 millions de Kw/H et qui, semble-t-il, génère beaucoup de pollutions (effluents toxiques dans l’Isère dont 4,5 kilos de cuivre par jour, 9 tonnes d’oxydes d’azote et 40 tonnes de composés organiques volatiles dans l’atmosphère), un peu à l’image de la Silicon Valley et de sa nappe phréatique (une des plus polluées des États-unis).
Les conséquences dans les régions d’extraction des matières premières, notamment en République démocratique du Congo (RDC), où se trouvent les plus importants gisements mondiaux d’un minerai que l’on appelle coltan, sont immenses. Le documentaire « Blood in the mobile » peut aider à créer un lien émotionnel entre nos objets fétiches et la réalité de la situation sur le terrain.
L’ONU n’hésite pas à affirmer que ce minerai stratégique finance une guerre que l’ancienne secrétaire d’Etat américaine, Madeleine Albright, a surnommée » la Première Guerre mondiale africaine ».
Le cabinet d’audit AT Kearney a publié en 2009 une étude sur l’impact environnemental de la téléphonie mobile. Il estime que :
- la consommation en énergie d’une heure de conversation téléphonique équivaut à celle d’une machine de linge à 40°C ;
- l’émission de CO2 des 3,5 milliards de téléphones portables en circulation dans le monde s’élève à 40 millions de tonnes, soit l’équivalent de 21,5 millions d’automobiles de petite cylindrée.
ATKearney reconnaît aussi que ce sujet n’intéresse presque aucun consommateur.
3- Pour ma santé
Le parc total de téléphones croît encore et atteint désormais 62 589 000 de téléphones mobiles, soit un taux de pénétration national de 97% (selon l’autorité de régulation des télécoms, l’ARCEP). Il y en avait 500 000 en 1992.
Comptez également près de 50 000 antennes relais GSM, les ondes Wi-Fi, le Wimax, le Bluetooth, les téléphones sans fil domestiques DECT. Les impacts sur la santé font l’objet de toutes les attentions, tant de la part des détracteurs que des constructeurs.
La question est : placer un objet qui émet des ondes sur sa tempe, un des endroits les plus proches du cerveau, pendant plusieurs dizaines de minutes à plusieurs heures par jour, est-il inoffensif ?
Les preuves se multiplient, quoi qu’en disent les vendeurs de rêve et de liberté ; effets génétiques sur les protéines de stress, sur la fonction immunitaire, sur la neurologie et le comportement (tiens tiens, le social), preuves sur l’origine de tumeurs de cerveau, de cancers enfantins, etc.
4- Pour mon porte-monnaie
Le 1er février, ma vieille Freebox me permettra d’appeler sur les portables sans surcoût. Sinon, j’avais déjà pris un forfait bloqué sur Skype.
Comme le chantait Jeanne Aubert en 1937 : « Pour éviter les frais, tout en suivant la mode, chez moi je prends le frais, le cul sur la commode. » 50 euros d’économie environ par mois multipliés par douze : je vais pouvoir partir en Tunisie une semaine tout inclus… et en avion ; -)
La multi-activité et ses appuis: l’exemple de la « présence obstinée » des messages dans l’environnement de travail
25/01/11
Résumé:
La multi-activité se distingue de la simple fragmentation des activités et la multiplication des interruptions par le fait que dans une situation de multi-activité, plusieurs actions et activités sont pertinentes au même moment, même si elles paraissent absentes aux yeux d’un observateur extérieur. Dans une perspective pragmatique, nous montrons comment la « présence obstinée » de certains artefacts dans l’environnement de travail, c’est-à-dire une persistance et une saillance qui leur est conférée par design ou dans l’usage (caractéristique par exemple des dispositifs de messagerie), tant qu’ils n’ont pas été traités, constitue un point d’appui pour la multi-activité. La « redécouverte » répétée de ces artefacts au gré de l’activité est susceptible de faire sommation et d’acquérir ainsi une capacité à « préoccuper » le sujet. La seconde partie de l’article est consacrée à une analyse vidéo d’une situation de travail, celle d’un manager qui explore son environnement pour trouver quoi faire ensuite, afin de montrer comment il est possible de mettre empiriquement en évidence la multi-activité. Dans un premier temps, l’analyse permet d’identifier deux types de ressources pour s’orienter dans des écologies informationnelles complexes : le recours répété à des gestes préparatoires (assimilables à des épreuves de tangibilité) par lesquels la personne anime un artefact et rend pertinent leur usage comme action à suivre ; des étirements et des torsions, par lesquels la personne accomplit, distribue, hiérarchise et signale des engagements multiples. La séquence d’exploration de l’environnement apparaît alors comme une chorégraphie dont le déroulement séquentiel co-produit et rend visible l’attraction lancinante que l’usage de la messagerie email exerce sur l’activité du sujet, et la résistance que celui-ci y oppose. La consultation des emails émerge comme une action pertinente au long d’une séquence par conséquent marquée par la multi-activité. Les contraintes de flexibilité et de réactivité qui pèsent aujourd’hui sur le travail se conjuguent donc aujourd’hui avec les orientations d’un design centré sur l’accessibilité et la disponibilité perceptive des artefacts dans les environnements de travail pour favoriser les situations de multi-activité. (Source: HALSHS).
Référence:
Caroline Datchary et Christian Licoppe, La multi-activité et ses appuis: l’exemple de la « présence obstinée » des messages dans l’environnement de travail, revue @ctivités, volume 4 numéro 1 28/2007,
URL: http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/32/50/81/PDF/CD_CL_activite.pdf
L’usage et ses modèles : quelques réflexions méthodologiques
25/01/11
Résumé:
Cet article tente propose de discuter de la notion d’usage sur la base suivante : la notion d’usage s’est développée en sciences humaines dans un contexte très particulier : celui de la « résistance » à une lecture de l’insertion sociale des nouvelles technologies en terme de phénomène socio-économique et de rapports de pouvoir. Les démarches très qualitatives centrées sur les pratiques, sur la construction des significations et des savoirs, se sont multipliées ces dix dernières années. La notion de représentations sociales est selon nous au cœur de ce mouvement, elle place les phénomènes liés à l’usage dans le champ des savoirs sociaux. Pourtant, les implications du recours à la notion de représentations sociales n’ont pas toujours été poussées dans leur logique : on le sent clairement dans le détail des études empiriques qui ont été menées sur les TIC en milieu muséal. Cette notion déplace selon nous la manière d’aborder les usages à partir de questions propres à des disciplines, elle ouvre sur la complexité des phénomènes de circulation des savoirs sociaux. (Source: ASIC)
Référence:
http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/docs/00/06/20/86/PDF/sic_00000132.pdf
Voir aussi article du même auteur paru dans la revue Hermès n°38 en 2004 et intitulé Usages : Pratiques de recherche et théorie des pratiques.
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