La déconnexion volontaire aux TIC
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Un an sans internet : un déconnecté volontaire explique qu’il « a eu tort »
7/06/13
Les articles journalistiques où un « cobaye » tente l’expérience de se déconnecter volontairement pendant une durée déterminée foisonnent sur Internet, et arrivent souvent à la même conclusion que l’on pourrait grossièrement résumer de la façon suivante : « qu’est-ce que c’était bien, j’ai redonné du sens à ma vie, j’ai rencontré beaucoup plus de monde, etc. » L’histoire de Paul Miller est donc intéressante à plus d’un titre : il a effectivement vécu cet « euphorie » durant les premiers mois, avant de se faire rattraper par la réalité et de se rendre compte à quel point la vie sans la moindre connexion pouvait parfois être difficile. Mieux encore, il en conclut que cette expérience l’a mené à l’éloigner des autres alors qu’il pensait initialement que la déconnexion produirait l’effet inverse, au point de parler de « repli social » et d’en conclure que, d’une manière ou d’une autre, sa vie était inextricablement liée à Internet.
http://www.theverge.com/2013/5/1/4279674/im-still-here-back-online-after-a-year-without-the-internet
15 jours en mode « low-tech », suite et fin de l’expérience
8/02/13
Les journalistes du site de high tech Les Numériques ont publié aujourd’hui le résultat de leur expérience, déjà évoquée ici, qui consistait, entre autres, à passer deux semaines non pas sans la moindre connexion mais en troquant les smartphones haut de gamme pour des téléphones portables traditionnels aux fonctionnalités évidemment limitées.
http://www.lesnumeriques.com/15-jours-sans-smartphone-ni-reseaux-sociaux-a1641.html
Une autre forme de déconnexion partielle : le « low-tech »
3/02/13
Si le terme high-tech englobe naturellement les derniers smartphones et tablettes du marché, le low-tech pourrait éventuellement représenter nos vieux feature-phones qui n’avaient guère d’autres fonctionnalités que les appels téléphoniques et l’envoi de SMS. Les journalistes de la rédaction d’un grand site français de high-tech, justement, ont ainsi tenté l’expérience non pas de la déconnexion totale mais d’une déconnexion partielle puisqu’ils ont repris les anciens Nokia de leur jeunesse : pas de Facebook, pas de géolocalisation, pas d’internet, pas même d’appareil photo pour capturer les petits évènements du quotidien, et un petit écran en noir et blanc en guise de « connexion au monde ». Une expérience d’autant plus difficile pour ces rédacteurs hyperconnectés et habitués à utiliser le « dernier cri » toute l’année dans les sphères de l’informatique et du multimédia. Ils dévoilent les premiers résultats de leur « défi low-tech » dans l’article suivant…
L’utilisation intensive du smartphone par les enfants et adolescents, pour une modification de la fonction parentale ?
6/11/12
Selon un sondage TNS Sofres pour l’Union nationale des associations familiales et l’association Action Innocence, le smartphone possède un réel impact sur l’emploi du temps des enfants, leur éducation ainsi que leurs activités extra-scolaires. Celui-ci représente même une source de conflit au sein du foyer.
Les parents craignent également que leurs enfants deviennent dépendants de leurs téléphones portables et que l’utilisation non-maîtrisée de ces derniers déborde sur d’autres activités. Les résultats de l’enquête sont disponibles sur le lien suivant :
La nomophobie, nouvelle « maladie » du XXIè siècle ?
5/11/12
La nomophobie, pour No Mobile phone Phobia et donc littéralement la « peur de se retrouver sans téléphone portable », toucherait au Royaume-Uni plus de 66% des possesseurs de smartphone. A l’heure où les articles sur l’addiction au smartphone se multiplient, il en est d’autres qui commencent à inquiéter encore davantage : ceux qui tendent à considérer cela comme une maladie avec ses propres symptômes. Est considéré comme nomophobe un individu qui :
- Semble anxieux / paniqué lorsqu’elle est séparée de son smartphone pour un motif volontaire ou non
- Possède plusieurs smartphones
- Vérifie de façon compulsive ses nouveaux messages et/ou l’état de sa batterie
- Utilise son smartphone dans des lieux inhabituels / inappropriés
- Voit ses relations sociales au travail / à la maison / à l’école dégradées par un usage intensif du smartphone
Pour Christiana Ike, qui souffre de cette addiction, toutes les conditions sont réunies. Elle possède trois smartphones et emmène toujours deux chargeurs avec elle et vérifie ses mails et messages dès qu’elle en reçoit même lorsqu’elle est occupée. Cela influe très logiquement sur ses interactions sociales en face-à-face :
“If someone has to talk to me, it’s hard for them to pry me away from my phone especially if I have a message,” she said. “I have had several people try and take my phone away from me or tell me I’m being disrespectful and rude.”
“Unfortunately I become so attached to communicating with everybody via my iPhone, that I become less attached to people who are physically in front of me. And that’s where it becomes detrimental,” Ike said.
Mais être nomophobe, c’est aussi et surtout ne pas réussir à se déconnecter. De récentes enquêtes menées auprès de plus de 16000 entreprises en Janvier 2012 montrent ainsi que, dans le monde du travail, plus de 40% des actifs restent désormais joignables même en vacances, un chiffre qui dépasse les 60% dans certains secteurs. Paradoxalement, ces hyperconnectés estiment que c’est précisément cette possibilité de rester joignable à tout moment par le biais de leur smartphone qui leur permet de partir en vacances l’esprit tranquille : le fait qu’il se passe quelque chose sans qu’ils n’en soient avertis dans la minute suffirait à les rendre anxieux. Enfin, en France, 34% des 15-19 ans déclarent ne pas supporter être déconnectés (sondage de juillet 2012 – pour Mobile Secur Enjoy). Un chiffre qui monte à 76% des 18-24 ans pour le Royaume-Uni.
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